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opinions embrassent les doutes généraux sur les principes et le système du monde. Or, quant à ces problèmes, nous en trouvons un exemple distingué dans les livres d’Aristote ; genre d’ouvrage qui ne méritoit pas seulement d’être célébré par les éloges de la postérité, mais aussi d’être continué par les travaux des modernes ; attendu que de nouveaux doutes s’élèvent de jour en jour. Cependant il est à ce sujet une précaution de la plus grande importance qu’il ne faut pas négliger. Ce soin de rappeler et de proposer les doutes, a deux avantages : l’un, de fortifier la philosophie contre les erreurs ; et c’est un avantage qu’on obtient lorsqu’on a la sagesse de ne point hazarder de jugement ni d’assertion sur ce qui n’est pas encore parfaitement éclairci de peur qu’une première erreur n’enfante d’autres erreurs ; et qu’avant d’être suffisamment informé, on ne rend aucun jugement positif. L’autre, est que ces doutes ainsi rapportés dans des codicilles sont comme autant d’éponges qui pompent et attirent,

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