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troduisent, soit dans l’histoire naturelle, soit dans la partie dogmatique ; afin qu’ils ne fussent plus incommodes aux sciences.

Quant aux opinions des anciens philosophes, tels que Pythagore, Philolaüs, Xenophane, Anaxagore, Parménide, Leucippe, Démocrite et autres semblables genre d’écrits que les hommes parcourent ordinairement avec une sorte d’indifférence dédaigneuse, il seroit mieux d’y jeter les yeux avec un peu plus de modestie ; et quoiqu’Aristote, à l’exemple des Ottomans, ait cru qu’il ne pourroit jamais régner en sûreté s’il ne commençoit par massacrer tous ses frères : néanmoins, quiconque ne prétend point au personnage de roi ou de maître, et n’a d’autre but que la découverte ou l’éclaircissement de la vérité, ne peut que regarder comme très utile un ouvrage qui le mettrait en état d’envisager, comme d’une seule vue, les diverses opinions des philosophes sur la nature des choses. Ce n’est pas que nous espérions que de ces théories ou d’autres spéculations de cette

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