< Page:Bacon - Œuvres, tome 3.djvu
Cette page n’a pas encore été corrigée

passant ; savoir qu’il faut, de toutes ses forces, en-deçà toutefois de ce degré extrême qui est vicieux, se porter du côté opposé à celui vers lequel la nature nous pousse le plus, à peu près comme l’on fait en ramant en sens contraire du courant, ou en pliant un bâton du côté opposé à celui où il est fléchi, afin de le redresser.

Le quatrième précepte dépend de cet axiome incontestable : que l’âme humaine se porte, avec plus de plaisir et de succès, vers quelque but que ce soit, lorsque ce à quoi nous tendons n’étant pas notre objet principal, mais seulement accessoire, nous nous en occupons comme en faisant autre chose ; vu que l’âme humaine hait toute nécessité trop impérieuse, tout commandement trop absolu. Il est une infinité d’autres choses qu’on pourroit prescrire utilement sur l’art de gouverner l’habitude ; car si l’on use d’une certaine prudence et d’une certaine adresse en contractant une habitude, c’est alors véritablement que

    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.