< Page:Bacon - Œuvres, tome 3.djvu
Cette page n’a pas encore été corrigée

[1]mot, cette urbanité de mœurs est comme l’habit de l’âme ; elle doit donc avoir tous les avantages et toutes les commodités d’un habit. 1°. Elle doit être de nature à servir en toute occasion. En second lieu, elle ne doit être ni trop somptueuse, ni trop recherchée. De plus, si notre âme est douée de quelque perfection, elle doit être de nature à la faire ressortir, et si nous avons quelque défaut, à y suppléer, ou tout au moins le voiler. Enfin, cet habit ne doit pas être trop juste, et mettre l’âme tellement à l’étroit, que, dans l’action,

  1. décliner, vous allez criant par-tout que les arts sont tombés, vous faites par cela même, qu’ils tombent encore plus rapidement. Le vrai moyen, pour les aider à se relever, c’est de dire qu’ils se relèvent ; c’est encore là un de ces cas où la prédiction d’un événement contribue à l’événement prédit, parce que les craintes ou les espérances que fait naître cette prédiction, excitent tes hommes à faire tout ce qui est nécessaire pour que l’événement ait lieu. Souvent pour obtenir ce qu’on désire, il ne faut que l’espérer fortement et agir en conséquence.
Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.