attentats, il faut punir les actes commencés et les actes moyens, quoique l’effet consommé ne s’ensuive pas : et que telle soit la principale destination de ces tribunaux, attendu qu’il importe, et à la sévérité, que les commencemens des crimes soient punis ; et à la clémence, qu’on empêche de les consommer, en punissant les actes moyens.
Il faut sur-tout prendre garde que, dans les tribunaux censoriens, on ne supplée au défaut de loi, dans les cas que la loi n’a pas tant omis que méprisés, les regardant ou comme trop peu importans, ou comme trop odieux, et comme tels, indignes de remèdes.
Mais, avant tout, il importe à la certitude des loix (ce qui est notre objet actuel) d’empêcher ces tribunaux de s’enfler et de se déborder tellement que, sous prétexte d’adoucir la rigueur de la loi, ils n’aillent jusqu’à l’affoiblir, et,