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et dans la vie commune, c’est l’éloquence qui a plus de pouvoir. Quant à la culture de cet art, l’émulation d’Aristote contre les rhéteurs de son temps et le génie tout-à-la-fois ardent et infatigable de Cicéron, de ces deux hommes qui n’épargnèrent rien pour donner du relief à leur art ; ces deux choses unies à une longue expérience, ont été cause que dans les livres qu’ils ont publié sur ce sujet, ils se sont surpassés eux-mêmes ; puis les riches exemples en ce genre que nous avons dans les oraisons de Démosthène et de Cicéron, réunis à la profondeur et à la justesse des préceptes, ont doublé ses progrès. Aussi trouvons-nous que ce qui peut manquer dans cet art, regarde plutôt certaines collections, qui devroient être comme autant de suivantes à leur ordre, que la méthode même et l’usage de l’art ; car lorsque dans la dialectique nous avons fait mention d’un certain magasin, nous avons promis d’en donner, dans la rhétorique, un plus grand nombre d’exemples.

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