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[1]494. Veut-on savoir ce que peut sur les végétaux, quoique mis hors de terre et déjà morts, une très petite quantité

  1. que j’ai faite moi-même, durant mon dernier voyage à Rome, sur un grand nombre de plantes radiées, dont je connoissois les analogues en France, mais dont j’ignorois les noms, même dans la langue vulgaire. Soient deux murs un peu élevés, assez proches l’un de l’autre, parallèles entr’eux, et fort longs. Toutes les plantes radiées qui se trouvent au pied du mur sur lequel donne le soleil, se tournent et se penchent à peu près vers cet astre ; et toutes celles qui se trouvent près du mur opposé, c’est-à-dire, à l’ombre, se tournent et se penchent vers l’autre mur, c’est-à-dire, vers le reflet ou vers la chaleur. On sait aussi que presque toutes les plantes tenues en serre au jardin national, sont sensiblement tournées et penchées vers les fenêtres : mais quelle est la cause de cette direction et de cette inclinaison communes ? est-ce l’air extérieur, la chaleur ou la lumière ? deux de ces causes ? ou toutes les trois ? C’est ce qu’il seroit possible de décider, en exposant successivement des plantes de cette classe ; d’abord, à l’action isolée de chacune de ces trois causes ; puis à l’action combinée de deux ; enfin à l’action réunie de toutes les trois.
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