650. La plupart des semences, lorsqu’elles lèvent, abandonnent leur enveloppe, et la laissent autour de leurs racines. Mais l’oignon, en montant, l’emporte avec lui ; et alors elle forme une espèce de bonnet ou de capuchon sur la tête de la jeune plante : ce qui vient de ce que cette enveloppe est trop difficile à rompre, comme on l’éprouve en pelant un oignon ; car on voit alors que cette pellicule si mince est une substance beau- coup plus tenace qu’elle ne le paroît à la première vue.
651. La crispation et le froncement des feuilles est l’indice d’un humor très abondant, et qui monte avec tant de vitesse, que, n’ayant pas le temps de se distribuer uniformément dans toute la feuille, il se ramasse en plus grande quantité dans certaines parties que dans d’autres. Le premier degré de cette crispation est indiqué par les aspérités de la surface des feuilles, comme dans l’orvale et la bardane. Le second degré est celui des feuilles qui se plissent, se froncent et se cour-