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les pores, qu’une chaleur brusque et violente. Aussi, lorsque les médecins veulent faire suer une personne au lit, à l’aide de bouteilles remplies d’eau chaude, où ils ont mis en décoction des herbes sudorifiques, obtiennent-ils plus sûrement cet effet en graduant la chaleur, qu’en la brusquant d’abord, et en l’entretenant au même degré ; je veux dire, en mettant d’abord dans le lit des bouteilles médiocrement chauffées, et, une demi-heure après, des bouteilles plus chaudes.

707. La sueur a un goût de sel : la cause de cette saveur est que la partie la plus douce des substances alimentaires se convertit en sang et en chair ; la sueur ne provenant que de cette partie excrémentitielle qui n’a pu être assimilée. La saveur du sang crud est aussi un peu plus salée que celle de la chair crue ; parce que cette assimilation, d’où résulte la conversion en chair, ne peut s’opérer sans l’excrétion d’une matière ténue et déliée, qui se sépare d’abord du sang,

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