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110. Quand il a atteint un âge plus avancé, les maladies envahissent aussi ce vivant, en butte aux peines qui résultent de ses actes antérieurs.

111. Ô maître suprême des hommes, des malheurs de différentes sortes fondent sur lui, enchaîné qu’il est par les liens des sens, et entouré de l’appât des plaisirs (qu’ils procurent).

112. Continuellement tourmenté par eux, il n’est jamais satisfait, et alors, en agissant, il ne distingue pas le bien du mal.

113. Cependant, ceux qui s’adonnent à la méditation (religieuse), se garantissent (de ces maux). Mais, (en général, le nouvel être) ne se réveille pas jusqu’à ce qu’il ait atteint le monde d’Yama.

114. Entraîné par les envoyés de ce dieu, il meurt (par l’effet du) temps. Privé de ce qui constituait son corps matériel, (à commencer par) la parole, il ne lui reste plus que ce qu’il avait fait de bien ou de mal auparavant.

115. Il se voit de nouveau enchaîné par lui-même. Hélas, le monde est trompé et subjugué par la concupiscence !

116. Celui qui est égaré par la cupidité, la colère ou la crainte, ne se connaît pas lui-même. Il se complaît dans la noblesse (de sa race), et méprise ceux de basse extraction.

117. Celui que l’orgueil de la richesse rend arrogant, méprise les pauvres. On dit des autres qu’ils sont stupides, et on ne veille pas sur soi-même.

118. On abreuve autrui de reproches, et on ne cherche pas à se châtier soi-même. Puisque les sages, les sots, les riches, les pauvres,

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