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sur leur sein le héros à l’héroïsme vrai gisant à terre, le roi des Cedins né d’un descendant de Daçârha.

730. Ô Hrishikeça, vois son fils aux beaux cheveux et porteur d’anneaux charmants, déchiqueté et (réduit) en morceaux dans le combat, par les flèches de Drona.

731. Ô meurtrier de Madhou, il n’abandonne pas plus maintenant (qu’il ne l’abandonnait) jadis, son héroïque père luttant contre les ennemis dans la bataille.

732. C’est ainsi, ô guerrier aux grands bras, que le destructeur des héros ennemis, Lakshmana, fils de mon fils, accompagnait son père Douryodhana !

733. Vois, ô Keçava, pareils à deux çâlas ( vâtica robusta) fleuris, abattus par le vent pendant la saison froide, les deux Avantiens Vinda et Anouvinda, tombés (à terre),

734. Et gisants, eux qui avaient des yeux semblables à ceux des taureaux et qui portaient au combat des cuirasses d’or, des glaives, des arcs et des couronnes sans tache.

735. Ô Krishna, toi et les fils de Pândou, vous êtes invulnérables, vous qui avez échappé à Drona, à Bhîshma, au Vikartanien Karna, à Kripa,

736. À Douryodhana, au fils de Drona, au grand guerrier roi du Sindhou, à Somadatta, à Vikarna, et au héros Kritavarman !

737. Les taureaux des hommes, qui auraient pu tuer, même les dieux, par la force de leurs armes, ont eux-mêmes tous subi la mort. Vois les changements apportés par le temps !

738. Assurément, ô Madhavide, rien n’est difficile pour le destin, puisque ces héros, ces kshatriyas, ces taureaux des kshatriyas, ont été tués.

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