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autre que Dhanañjaya n’a pu affronter la chute des traits, dont, en toute occasion, l’énergie brûlante des bras nous a consumés, était-il ton enfant, et fils d’un dieu ?

817. Comment as-tu caché, comme quelqu’un qui couvrirait un feu de son vêtement, (la naissance de) cet (homme), dont la force des bras a toujours été louée par les Dhritarâshtrides,

818, 819. Comme celle du porteur de l’arc Gândiva est louée par nous ? Nul autre maitre de char que Karna, fils de Kountî, le premier des hommes énergiques, n’a affronté la force de tous les guerriers à chars, protecteurs de la terre. Cet (homme), le plus grand des guerriers, était notre frère !

820. Comment, jadis, engendras-tu ce (fils) à l’héroïsme merveilleux ? En différant de nous faire ce récit, tu nous as tous tués.

821. Nous et nos alliés, nous sommes tous désolés de la mort de Karna. La mort d’Abhimanyou et le meurtre des fils de Draupadî,

822. La destruction des Pâñcâlas et la ruine des Kourouides, me touchent cent fois (moins) que ce malheur.

823. Car, en pleurant Karna, je brûle (de douleur) comme (si j’étais) placé dans le feu. Certes, (sans ce désastre), rien n’eût été hors de notre portée, même dans le ciel,

824-828. Et ce massacre, qui a amené la fin des Kourouides, n’eût pas eu lieu. » Ô roi, après s’être ainsi longuement lamenté, le roi Youdhishthira Dharmarâja fit pour Karna les cérémonies de l’eau. Alors, les femmes qui, dans cette cérémonie de l’eau, se tenaient des deux côtés, se mirent de toutes parts à pousser des cris

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