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driez-vous en tenir un dépôt ? je vous ferai gagner cent pour cent dessus. »

La lingère n’apercevait aucun danger, ni vous non plus. Qui diable aurait vu là un piège ? n’y avait-il pas un Anglais, un cheval, un cabriolet et un domestique anglais en culotte de pluche rouge ? la lingère accepte.

« En voici pour six cents francs, dit l’Anglais en vidant son cabriolet, et cela vaut plus de douze cents francs ; je vais mettre le reste chez les papetiers, car je suis forcé de partir pour London. »

Il remonte en voiture et part.

Les jeunes demoiselles de tailler, d’essayer le crayon ; il est excellent, moëlleux, sans grain : c’est du véritable Middleton. On colle à la vitre une belle affiche et les passants peuvent lire : Dépôt de crayons de Middleton.

Le surlendemain, un jeune homme parfaitement bien mis, fort aimable, se disant fils du proviseur du collège de Bordeaux, vient commander un trousseau

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