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M. THÉODORE DE BANVILLE (1)

I

C’est se sculpter en marbre que de faire de ses œuvres une édition définitive. Gela vaut buste. C’est dire à la Critique, qui est quelquefois un serpent : « Mords, si tu veux : entame, si tu peux ; je ne bougerai plus ! » M. Théodore de Banville a eu, du reste, cette bravourelà à bon marché. Il connaît son marbre. Le monde aussi. Tout le monde, en effet, sait la place que l’auteur des Cariatides et des Stalactites occupe dans la poésie française, et cette place, même ceux qui ne vibrent pas en accord parfait avec sa poésie ne la lui contestent pas. Quelle que soit la manière dont elle doive le juger un jour, l’Histoire littéraire la lui conservera. Pour ceux qui viendront après nous comme

1. Poésies complètes.

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