< Page:Barbey d’Aurevilly - Les Poètes, 1889.djvu
Cette page n’a pas encore été corrigée

Haine, que je disais plus haut une Muse, ne l’a pas été ce j our-là !

Cet homme a pour prison l’ignominie immense cette tour à la Hauteur D’un Songe.

Si terrible que rien jamais ne vous Procure

Une échelle appliquée à la muraille obscure

Aucun trousseau de clefs n’ouvre Ce Qui N’est Plus.

(vérité ! )

On est captif. Dans quoi ?… Dans de l’ombre et reclus.

Où ?… Dans son PROPRE GOUFFRE… On asursoi Le

C’est fini [voile..

… 11 ne peut pas plus sortir de l’infamie.

Que l’écume ne peut sortir de l’Océan !

(qui en sort très bien ! )

aucune ouverture n’étant

Possible, ô cieux profonds ! hors d’une telle honte !

Oh ! quelle ombre de tels coupables ont sur eux.

Cave et forêts ! rameaux croisés ! murs douloureux !

Stigmate ! abaissement ! chute ! dédains horribles !

Comment fuir de dessous ces Brais’chages Terriui.es ?

O chiens I qu’avez-vous donc dans les dents ? C’est son nom !

Un nom dans des gueules de chiens ! Comment s’y est-on pris pour l’y faire entrer ?… Si on me défiait, je pourrais multiplier des citations pareilles, — qui montreraient ce que devient Hugo quand il se livre à ses visions par trop cornues, et combien ce visionarisme dont on lui a fait un mérite poétique décompose son regard, sa pensée et sa langue. Vous le voyez ! ce n’est plus là le poète (trop rare) de la Bataille d’Fylau du même volume, de cette bataille qui le fait sublime comme elle par la simplicité, la grandeur sévère, la

    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.