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Débouclez-les, vos longs cheveux de soie,
Passez vos mains sur leurs touffes d’anneaux,
Qui réunis empêchent qu’on ne voie
Vos longs cils bruns qui font vos yeux si beaux !
Lissez-les bien, puisque toutes pareilles
Négligemment deux boucles retombant
Roulent autour de vos blanches oreilles,
Comme autrefois, quand vous étiez enfant,
Quand vos seize ans ne vous avaient quittée
Pour s’en aller, où tous nos ans s’en vont !
En nous laissant dans la vie attristée
Un cœur usé plus vite que le front.
Ah ! c’est alors que je vous imagine
Vous jetant toute aux bras de l’avenir,

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