< Page:Barbey d’Aurevilly - Poussières.djvu
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



 
Je vivais sans cœur, tu vivais sans flamme,
Incomplets, mais faits pour un sort plus beau ;
Tu pris de mes sens, je pris de ton âme,
Et tous deux ainsi nous nous partageâme :
Mais c’est toi qui fis le meilleur cadeau !

Oui ! c’est toi, merci… C’est toi, sainte femme,
Qui m’as fait sentir le profond amour…
Je mis de ma nuit dans ta blancheur d’âme,
Mais toi, dans la mienne, as mis le grand jour !

Je tombais, tombais… Cet ange fidèle,
Qui suit les cœurs purs, ne me suivait pas…
Pour me soutenir me manquait son aile…
Mais Dieu m’entr’ouvrit ton cœur et tes bras !

    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.