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Et rappelant l’effroi des ondes infernales ;
De gigantesques ponts aux piles colossales,
Comme l’homme de Rhode, à travers leurs arceaux
Pouvant laisser passer des milliers de vaisseaux ;
Une marée infecte et toujours avec l’onde
Apportant, remportant les richesses du monde ;
Des chantiers en travail, des magasins ouverts,
Capables de tenir dans leurs flancs l’univers ;
Puis un ciel tourmenté, nuage sur nuage ;
Le soleil, comme un mort, le drap sur le visage,
Ou, parfois, dans les flots d’un air empoisonné
Montrant comme un mineur son front tout charbonné ;
Enfin, dans un amas de choses, sombre, immense,
Un peuple noir, vivant et mourant en silence,
Des êtres par milliers suivant l’instinct fatal,
Et courant après l’or par le bien et le mal.

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