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Les Victimes
Une nuit je rêvais… et dans mon rêve sombre,
Autour d’un ténébreux autel,
Passaient, passaient toujours des victimes sans nombre,
Les bras tendus vers l’éternel.
Toutes avaient au front une trace luisante ;
Toutes, comme un maigre troupeau
Qui laisse à l’écorcheur sa tunique pesante,
Portaient du rouge sur la peau.
Et toutes, ce n’étaient que vieillards à grand âge,
Le bâton d’ivoire à la main,
Comme ceux que la mort, en un jour de carnage
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