< Page:Barrès - La Colline inspirée, 1913.djvu
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

raient pas, répondit celle-ci à la sœur. Gardez vos vingt francs.

Les Enfants de l’Œuvre se tapirent au fond de leurs maisons. Sœur Euphrasie, Léopold et Marie-Anne Sellier, tous les trois seuls, accompagnèrent et portèrent le corps au petit cimetière de Sion. Le maire, toutefois, marchait devant le cercueil. « Était-il donc il à quelque degré son adepte ? » ai-je demandé à l’un des survivants de cette lointaine époque. « À quoi pensez-vous ? Non, certes ! m’a-t-il répondu ; mais c’était comme représentant de l’autorité et pour qu’un homme baptisé, ancien curé, ne fût pas enterré comme un chien. »

On planta une haie entre la tombe de François et les autres tombes pour témoigner que, même dans la mort, le prêtre schismatique demeurait séparé des fidèles.

    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.