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MANUELITA.

À votre aise !…


MIGUEL.

Comme vous êtes encore embellie !

DUO.

MIGUEL.
Si les filles de ce village
Ont toutes, à leur avantage,
Éprouvé pareil changement,
Je leur en fais mon compliment !
Ici les amoureux
Doivent être nombreux !
ENSEMBLE.[1]

MANUELITA, à part.
Quand au berceau de son enfance
Mon Pepito reviendra-t-il ?
De le tirer de son exil,
Conservons la douce espérance.

MIGUEL.
Après une si longue absence
Je revois enfin le pays :
Chaque objet à mes yeux ravis
Offre une douce souvenance.

(À Manuelita.)

Vous souvient-il de notre enfance ?

MANUELITA.
Certes, je m’en souviens, oui-dà !

MIGUEL.
Nous jouions, dans notre innocence…

MANUELITA.
Au señor, à la sefiora !

MIGUEL.
Vous étiez ma petite femme.

MANUELITA.
Vous étiez mon petit mari.

MIGUEL.
Ces souvenirs charment mon âme !

MANUELITA.
Je sens mon cœur tout attendri !

MIGUEL.
Et sur le seuil de leurs chaumières ;
Assises, nous suivant des yeux,
  1. Miguel, Manuelita.
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