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VERTIGO, à Manuelita.
Voyons, c’est trop vous désoler !
Il est d’autres garçons sur terre !

MANUELITA.
C’est vrai !

VERTIGO.
Si l’un d’entre eux parvenait à vous plaire,
Ne pourriez-vous vous consoler ?

MANUELITA.
Si fait !

VERTIGO.
Je connais un garçon
Du plus excellent caractère…
Ne devinez-vous pas, ma chère ?

MANUELITA.
Si…, je crois que je sais son nom…

VERTIGO.
Il est bien fait autant que bon.

MANUELITA.
Ça ne gâte rien à l’affaire.

VERTIGO.
Peut-il espérer de vous plaire ?

MANUELITA.
Mais vraiment, je ne dis pas non.

VERTIGO, tombant à ses pieds.
Il peut donc aspirer à cette main mignonne ?

MANUELITA, tendant la main à Miguel.
Ah ! de grand cœur je la lui donne !…

MIGUEL.
Qu’entends-je !… Ô bonheur !

VERTIGO.
Que vois-je !… Ô fureur !

MIGUEL.
Vous m’aimez donc ! Ah ! quelle ivresse !

VERTIGO.
C’est moi qui ne suis pas content !
Je prendrai mon parti, pourtant,
À condition qu’à votre messe
Je jouerai mon air de serpent ?

MIGUEL.
Très volontiers !

VERTIGO.
En nous voyant,
Chacun ira, se demandant,
Qui des trois est le plus charmant,
L’homme, la femme ou le serpent ?
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