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faire la rue Richelieu, à condition

que cinq mille francs lui seraient comptés contre remise de son manuscrit. Il ne s’agissait que d’une demi-feuille d’impression, et comme Kugelmann et Louis Lurine se récriaient, il dit avec une entière bonne foi :

— Si je veux peindre fidèlement une figure ou un paysage, vous m’accorderez que je dois les étudier dans leurs moindres détails. Eh bien ! comment raconterai-je la rue de Richelieu, quelle idée donnerai-je de sa physionomie commerciale, si je ne visite, l’un après l’autre, les divers industriels qui l’habitent ? Supposons que j’entre par le boulevard des Italiens : il me faudra déjeuner au café Cardinal ; j’achèterai des partitions chez Brandus, un fusil de chasse chez l’armurier son voisin, une épingle de cravate au bijoutier

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