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d’un Dieu qui parle ? Considérez la pieuse reine devant les autels ; voyez comme elle est saisie de la présence de Dieu : ce n’est pas par sa suite qu’on la connaît, c’est par son attention et par cette respectueuse immobilité qui ne lui permet pas même de lever les yeux. Le sacrement adorable approche : ah ! La foi du centurion, admirée par le Sauveur même, ne fut pas plus vive, et il ne dit pas plus humblement : je ne suis pas digne. Voyez comme elle frappe cette poitrine innocente, comme elle se reproche les moindres péchés, comme elle abaisse cette tête auguste devant laquelle s’incline l’univers. La terre, son origine et sa sépulture, n’est pas encore assez basse pour la recevoir : elle voudrait disparaître tout

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