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de m. ferdinand brunetière.

aimables collaborateurs ! Mais il n’oublia pas que ce sont les idées qui gouvernent le monde, et que, si l’art d’écrire consiste à savoir quelquefois aiguiser une piquante épigramme, il consiste, pour une plus grande part, à dégager des choses qui passent les leçons durables qui leur survivent. Aussi, sous l’agrément ironique de la forme, — et sous un air de légèreté, qui ne va pas quelquefois sans un peu d’affectation, — demeura-t-il toujours en lui du doctrinaire, comme il convenait à un ami de M. Guizot ; et, Messieurs, vous ne me croiriez pas, c’est ici que je manquerais de franchise, si j’hésitais à l’en féliciter. Qui de nous n’a ses faiblesses ? La mienne, l’une des miennes, a toujours été d’aimer les doctrinaires, et voyez quelle est mon indulgence pour eux, si je leur pardonne, non seulement d’avoir eu des doctrines, et de les avoir bravement

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