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buts : puisque tu la sais telle, ne la pleure donc pas.

Quand tu la croirais éternellement soumise à la naissance et à la mort, tu ne devrais pas même alors pleurer sur elle :

Car ce qui est né doit sûrement mourir, et ce qui est mort doit renaître ; ainsi donc ne pleure pas sur une chose qu’on ne peut empêcher.

Le commencement des êtres vivants est insaisissable ; on saisit le milieu ; mais leur destruction aussi est insaisissable : y a-t-il là un sujet de pleurs ?

Celui-ci contemple la vie comme une merveille ; celui-là en parle comme d’une merveille ; un autre en écoute parler comme d’une merveille : et quand on a bien entendu, nul encore ne la comprend.

L’Âme habite, inattaquable, dans tous les corps vivants, Bhârata ; tu ne peux cependant pleurer sur tous ces êtres.

Considère aussi ton devoir et ne tremble pas : car rien de meilleur n’arrive au Xatriya qu’une juste guerre ;

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