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beaucoup d’elle ; une foule d’adorateurs assiégea sa

porte, et un Anglais très-riche lui offrit de l’épouser.

« J’en ai assez comme cela de l’amour, dit-elle, je quitterai Paris au printemps prochain ; j’irai vivre dans mon château, où je verrai des arbres, des ruisseaux, des prairies, et où je cultiverai des fleurs. »

Enfin l’on retrouva Hélène, et Gaston voulut, ainsi qu’Antonia le souhaitait, qu’une bonne dot lui assurât la possibilité de se marier. Hélène refusa.

« Non, dit-elle, je n’oublierais jamais que sans fortune nul ne m’eût épousée… Laisse-moi, mon Antonia, n’avoir d’autre bonheur que le tien, et vivre près de toi pour en jouir… Un jour je t’aiderai dans l’éducation de tes enfants. »

Nous ajouterons à ceci que les deux belles Anglaises qui avaient habité aussi quelque temps la maison des Champs-Élysées se marièrent, sans dot et par amour, à deux de leurs compatriotes ; que la belle Louisa suivit son mari dans l’Inde, où il commandait un régiment anglais.

La fille du notaire, Marthe Daublemont, épousa un duc ruiné, et elle plaide à présent en séparation, parce que son mari a mangé en six mois son revenu de six années. On apprit la mort de Norbach en Australie ; il n’avait rien laissé, et son associé Gabanol courait toujours après la fortune sans qu’il lui fût possible de l’attraper.

La mère de Gaston avait quitté la campagne une

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