< Page:Chtchédrine - Trois contes russes.djvu
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Excellence, dit l’un d’eux. Il me semblait que j’étais dans une île déserte… »

Mais il s’interrompit brusquement et se leva. Son compagnon en fit autant.

« Seigneur ! Qu’est-ce que cela signifie ? Où sommes-nous ? » s’écrièrent-ils d’une voix troublée par l’émotion, et ils se mirent à se tâter l’un l’autre pour voir si cette aventure était un rêve ou une réalité ; mais, malgré tous leurs efforts pour se persuader que tout cela n’était qu’une vision, ils furent obligés de se rendre à la triste évidence.

D’un côté, c’était la mer ; de l’autre, un coin de terre au delà duquel on voyait encore la mer, rien que la mer, à perte de vue.

Nos généraux versèrent alors des larmes, les premières depuis la suppression de leurs emplois. Ils se considérèrent l’un l’autre, et ils s’aperçurent qu’ils étaient

    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.