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obtenir. Je dus donc, après de vains efforts, accepter la rédaction suivante :


LA COMMUNE DE PARIS

Décrète :

« Article premier. — Les instruments de travail, meubles, objets de literie, lingerie, habillements, engagés dans les Monts-de-Piété, quelle que soit la date de l’engagement, au-dessous de 50 fr., peuvent être retirés gratuitement, à partir du présent jour.

» ART. 2. — Les objets susdits ne seront délivrés qu’aux propriétaires primitifs des objets.

» Le délégué aux finances sera chargé de l’exécution du présent décret. »


Notre proposition, quoique bien insuffisante, provoqua cependant des débats extraordinaires et il ne fallut pas moins de trois séances pour obtenir un résultat quasiment dérisoire.

Ce n’est, à aucun point de vue, rapetisser le caractère de la Révolution de 1871, ni faire le procès aux hommes que de constater, de sang-froid, sincèrement, que les membres de la Commune eurent des timidités et des hésitations qu’ils n’auraient certainement plus aujourd’hui.

Il faut ne considérer les soixante-douze jours de la Commune que comme un apprentissage. Pour en profiter, et, à l’avenir, passer maîtres en révolution, rien ne saurait être plus instructif que les débats dont ces trois séances furent remplies. Je vais en consigner ici les passages les plus saillants.

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