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PROMENADE EN HOLLANDE.

étaient devenus presque odieux, parce qu’ils lui défendaient

les rôtis, auxquels il était habitué, pour l’astreindre à ne manger que des viandes bouillies. Il se livrait assidûment à l’équitation et au plaisir de la chasse. C’était chez lui un goût national, car à peine trouverait-on dans toute la terre un peuple qui pût rivaliser avec les Francs dans ces deux exercices.

« Les bains d’eaux naturellement chaudes lui plaisaient beaucoup. Passionné pour la natation, il y devint si habile que personne ne pouvait lui être comparé. C’est pour cela qu’il fit bâtir un palais à Aix-la-Chapelle, et qu’il y demeura constamment pendant les dernières années de sa vie, jusqu’à sa mort. Il invitait à prendre le bain avec lui, non-seulement ses fils, mais encore ses amis, les grands de la cour, et quelquefois même les soldats de sa garde, de sorte que souvent cent personnes et plus se baignaient à la fois[1]. »

Parmi les portraits d’empereurs et d’impératrices, réunis en assemblée dans cette salle du conseil, je fus frappée par un très-beau portrait de Marie-Thérèse jeune, peint par Ficher. La tête est fière et résolue, mais ne manque pas de grâce ; à côté est un autre portrait (aussi par Ficher), du prince de Lorraine, duc de Toscane, mari de l’impératrice

  1. Traduction de M. Alexandre Teulet.
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