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La terre dans le ciel promène
Sa face où vit l'humanité.
La terre va ; la vie humaine
Ronge son crâne tourmenté.
Les hommes courent à leurs quêtes
Sur la terre, ardents et pressés ;
Comme aux vieux masques des coquettes
S'obstinent les anciens pensers.
La terre est vieille et décrépite,
Et rêve encor, spectre blafard ;
La terre croit qu'un coeur palpite
Entre ses os couverts de fard.
Chaque jour, de son front par masse
Tombent son plâtre et ses cheveux.
La vie imbécile grimace,
S'enivrant des plus doux aveux.
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