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III
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Ils tombèrent, enfin, ces braves !
Par blocs massifs, aux trous béants.
Le soir vint grandir ces géants,
Ces vaincus effrayants et graves !
L’un surtout, son buste d’acier
Droit sur l’arçon, semblait attendre !
La nuit, on peut croire, à l’entendre,
Que la mort n’a point osé prendre
Son âme, à ce grand cuirassier !
Ceux de l’Argonne et de Valmy
Sont vêtus de pourpre éclatante.
Ils souriaient fiers, dans l’attente,
Nous criant : « Sus à l’ennemi ! »
Mais toujours passaient les Barbares !
Et les vieux sonneurs de fanfares
Criaient en vain : « Debout, les Morts !
Redonnez-nous, ô dieux avares !
Du sang qui coule dans des corps ! »
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