< Page:Doyle - Sherlock Holmes triomphe.djvu
Cette page a été validée par deux contributeurs.

comme si de rien n’était, puis ses doutes le

reprenaient, ses sourcils se fronçaient, sa pensée se reportait vers la grande salle à manger de l’abbaye de Grange, où s’était passé ce drame nocturne. Tout à coup, agissant sous l’impulsion du moment, au moment où notre train allait quitter une des stations de la ligne, il sauta sur le quai en m’entraînant.

— Je vous demande pardon, mon cher ami, dit-il, tandis que notre train disparaissait à nos yeux dans une courbe. Je suis désolé de vous rendre victime de ce qui, peut-être, n’est qu’une manie ; mais, sur ma vie, Watson, il m’est impossible de laisser cette affaire dans cet état. Mon instinct me crie : tout cela est truqué !… oui, j’en jurerais ! Et pourtant le témoignage de la maîtresse concorde avec celui de la femme de chambre. Qu’y a-t-il à l’encontre ? trois verres à vin et voilà tout ! Si je n’avais pas, dès le premier moment, ajouté foi à ce récit, si j’avais examiné l’affaire avec le soin que j’apporte d’habitude aux questions qui me sont soumises ; si, dès le début, je n’avais pas eu ce roman pour fausser toutes mes impressions, j’aurais eu, sans doute, des

    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.