et d’occuper l’esprit des enfants. Il n’en est pas plus fier du reste, et lorsqu’on le félicite des résultats qu’il obtient, il en fait remonter hiérarchiquement tout le mérite au directeur de l’hospice.
iii. — colonies agricoles.
Ce sont les sous-inspecteurs provinciaux qui sont chargés du recrutement, toujours si difficile et si délicat, des nourrices. Celles-ci sont fournies surtout par onze départements : la Nièvre, l’Allier et le Pas-de-Calais sont ceux qui en envoient le plus. Elles ont dans les vieux bâtiments de l’hospice une salle commune ; elles s’y tiennent pendant le jour et travaillent à quelque ouvrage de couture en attendant qu’on leur ait remis un nourrisson ou que le moment de partir soit venu. La nuit, elles couchent dans un dortoir situé sous les combles, où les lits trop nombreux ne sont pas assez espacés. À les voir assises et tirant l’aiguille, un peu déroutées par ce milieu inconnu, n’osant guère parler à voix haute à cause de la surveillante qui les garde, on reconnaît