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PIÈCES JUSTIFICATIVES


NUMÉRO 1


Lettre de Louis XVI à Amelot.


Versailles, le 8 juin 1777.

Les dernières fois que je me suis promener à pied, j’ai été vivement affligé, Monsieur, de la grande quantité de mendiants dont les rues de Paris et de Versailles sont remplies, nonobstant les mesures que j’ai ordonnées depuis plusieurs années à l’effet de faire cesser cette plaie. Demandez au lieutenant général de police et à l’intendant de Paris des mémoires tant sur l’établissement des ateliers de charité ouverts pour occuper les pauvres valides que sur les secours à fournir aux paroisses et aux hôpitaux pour les faire travailler et pour faciliter en même temps l’admission des infirmes. — Je veux savoir comment il est pourvu à l’entretien de ces établissements. La création de nouveaux impôts me répugne : où serait le bienfait pour le peuple s’il y trouvait une charge nouvelle ? Il y aurait des mesures tout à la fois d’humanité et de rigueur à prendre pour, d’un côté, secourir la misère réelle, et détruire de l’autre la mendicité effrontée et paresseuse, source de crimes et de scandales. — La base de tout règlement devrait estre que tout mendiant se retirast dans le lieu de sa naissance, à moins qu’il ne prist un état qui pût le faire vivre sans aumosnes, la surveillance serait bien plus efficace et la répression plus sûre

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