ii. — les opérations.
Pour prêter de l’argent, il faut en avoir ; or le Mont-de-Piété n’en a pas, donc il emprunte. Toutes les prescriptions qui ordonnaient aux hospices de lui fournir un capital suffisant sont restées illusoires. Il verse ponctuellement ses bénéfices, quels qu’ils soient, à l’Assistance publique ; en échange, celle-ci ne lui donne pas un centime. Le système d’emprunt du Mont-de-Piété est peu compliqué ; il procède comme le Trésor : il émet des bons, véritables billets à ordre qu’on peut endosser, portant intérêt de la somme reçue. Ces bons sont à un an, à six mois, à trois mois même, et dans ce dernier cas attirent les fonds disponibles du commerce, fonds qui ne peuvent jamais s’immobiliser longtemps. L’intérêt normal, toujours fixé par le conseil de surveillance, est en moyenne de 3 1/2 ; parfois il s’élève à 5. Pendant le siège, au moment de la grande pénurie, on le fit monter jusqu’à 6. Ces titres sont très-connus, très-appréciés par les petites bourses, qui, bon an, mal an,