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ticulièrement honorable. Plus elle lui

témoignoit d’estime, de prévenance, plus il se renfermoit dans les bornes étroites de respect et de politesse dont il s’étoit promis de ne point sortir. Je crus enfin l’avoir parfaitement deviné. Il étoit clair qu’il aimoit lady Géraldine ; mais il se défendoit d’aspirer à une possession qu’il ne pouvoit raisonnablement espérer. Il s’apercevoit des dispositions de cette jeune personne pour lui, mais loin d’en tirer vanité, il se refusoit même de jouir des charmes de sa conversation, pour ne pas mettre d’obstacle aux prétentions plus hautes qu’elle avoit droit de former. Il me parla souvent d’elle dans les termes de la plus vive admiration. « Tout le monde, dit-il, vante sa beauté, ses talens ; mais j’ai eu l’occasion de la connoître de plus près et

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