< Page:Emile Zola - Pot-Bouille.djvu
Cette page a été validée par deux contributeurs.
495
POT-BOUILLE
mait, avait tressailli. Elle répondait, au milieu des huées :
— Vous êtes des sans-cœur… Quand vous mourrez, j’irai danser devant vous.
— Ah ! mademoiselle, reprit Lisa en se penchant pour s’adresser à Julie, que vous devez être heureuse de quitter dans huit jours une pareille baraque de maison !… Ma parole ! on y devient malhonnête malgré soi. Je vous souhaite de mieux tomber.
Julie, les bras nus, tout saignants d’un turbot qu’elle vidait pour le soir, était revenue s’accouder près du valet de chambre. Elle haussa les épaules et conclut par cette réponse philosophique :
— Mon Dieu ! mademoiselle, celle-ci ou celle-là, toutes les baraques se ressemblent. Au jour d’aujourd’hui, qui a fait l’une a fait l’autre. C’est cochon et compagnie.
FIN
Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.