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) FABLES D'ESOPE
Mais, quand le jour du sacrifice Fut escheu, icelle génisse Fut menée à l'occision, Pour faire l'immolation.
Dont le Bœuf se print à soubzrire, Et, en se mocquant, luy va dire : « Puis que jamais ne labouras. Comme inutile tu mourras.
« Tu fes de moy cent foys mocquée. Mais la peine Vest rétorquée : Je demeure encores viva nt, Et la mort t'est de prés suyvant. »
Ainsi en advient il à ceulx Qui sont tardifz et paresseux : Périlleux danger les ravit, Maulgré eulx le laboureur vit.
Celluy n'est pas digne de vivre Qui veult oysiveté ensuyvre : On void souvent mourir de faim Cil qui ne sçait gaigner son pain.
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