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né de celle-ci ; c’est un volatile, objet de leur haine continuelle ; car il est d’une force supérieure à celle des serpents, grâce aux dons, que lui a prodigués le magnanime

Kaçyapa, notre père. 1574-1575.

» Je me suis voué à la pénitence : je veux m’affranchir de ce corps. Pourquoi ? C’est qu’une fois mort, je n’aurai plus aucune liaison avec eux. » 1570.

A ces paroles du serpent : « Je connais, Çésha, lui répondit le suprême aïeul des créatures, les mauvaises actions de tous tes frères. 1577.

» Attiré par l’offense, que ta mère a commise, un grand danger menace tes frères. Tu les as déjà, serpent, abandonnés ici ; 1578.

» Ne veuille donc pas les accompagner tous de ton deuil. Choisis une grâce de moi, Çésha ; je veux l’accorder à ton désir. 1579.

» Je te la donnerai à l’instant même, tant j’éprouve de satisfaction en toi. Courage donc, ô le plus grand des serpents ! Ta pensée est entrée dans le devoir. 1580.

» Puisse-elle, cette pensée, être de plus en plus ferme dans le devoir ! » — « Dieu, souverain du monde, lui répondit Çésha, la grâce, que je désire, aïeul suprême des créatures, c’est que ma pensée se complaise toujours dans le devoir, la quiétude et la pénitence. » 1581.

Brahma dit :

« J’aime à te voir une âme si placide et si maitresse d’elle-même. Voici une parole, à laquelle tu dois obéir, sur mon commandement, pour le bien des créatures. 1582.

» Cette terre, revêtue de bois, de montagnes, de villes, de jardins publics, de villages, et couverte de mers, est

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