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alors toutes nues ces formes d’une jeunesse, qu’on ne saurait définir. 2941-2942.

» À la vue d’une beauté si parfaite, le plus grand des brahmes, tombé sous la puissance de l’amour, inclina son cœur au désir de la posséder. 2943.

» Il appela cette jolie nymphe, elle-même avait envie de se donner, et ce couple alors s’ébattit là bien long-temps.

» Ils s’amusèrent là au gré de leurs amours toute la durée d’un jour, et l’anachorète y rendit Ménakâ mère de Çakountalâ, 2944-2945.

» Auprès de la rivière Mâlinî, sur un plateau charmant de l’Himâlaya. À peine né, la nymphe abandonna son enfant sur les bords de la Mâlini ; et, sa mission heureusement accomplie, elle revint en toute hâte à la cour d’Indra.

» Des vautours, qui virent ce nouveau-né gisant délaissé dans cette forêt déserte, pleine de lions et de tigres, se mirent de garde tout à l’entour de lui. 2946-2947.

» Ces oiseaux de proie, avides de chair, ne firent aucun mal au jeune enfant, et les vautours défendirent la fille de Ménakâ. 2948.

» Étant venu là pour me baigner, je la vis, environnée de ces vautours et couchée dans ce bois délicieux, mais désert. 2949.

» Je l’emportai chez moi et je la traitai comme ma fille ; car, suivant le Traité des devoirs, ces trois êtres dans cet ordre méritent le nom de pères : celui, par qui le corps est fait ; celui, qui donne le souffle de vie ; et celui, dont l’enfant mange les aliments. 2950.

» Ensuite, je lui imposai le nom de Çakountalâ parce que je l’avais trouvée dans ce bois désert environnée de çakountas ou de vautours. 2951.

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