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VANA-PARVA.

» Quel héroïque guerrier, sire, pourrait exterminer dans un combat celui, que n’a pu détruire Mahadéva même, le Dieu aux huit formes ? 1939.

» Ils auront donc à soutenir des combats tumultueux, horribles, épouvantables, les insensés, qui ont traîné Draàupadi autour d’une salle et suscité la colère des Pândouides. 1940.

» Elle aura un sens cette parole, que Bhlma jadis a prononcée de ses lèvres tremblantes, quand il vit Douryodhana montrer à nu les deux cuisses de Draâupadi : 1941.

« Scélérat ! je briserai ta cuisse sous le coup de cette massue à la fougue épouvantable au terme de ces treize années, condition de ce jeu cruel ! » 1942.

» Tous sont les meilleurs des combattants, tous ont la connaissance de toutes les armes, tous possèdent une force outre mesure et sont invincibles aux Dieux mêmes.

» Agités par la colère, pleins de ressentiment des injures faites à leur épouse, les Pândouides, je le pense, conduiront tes fils à leur fin. » 1943-1944.

» Pourquoi Karna a-t-il prononcé des paroles blessantes, cocher ? lui répondit Dhritarâshtra. Et pourquoi, en traînant Krishna dans l’assemblée, a-t-on suscité cette juste inimitié ? 1945.

» Si mes fils ont manqué de raison maintenant, c’est parce que leur frère aîné, leur chef, n’est pas resté dans les bornes de la décence. 1946.

» Me voyant privé des yeux et l’âme sans essor, cet insensé ne veut pas, cocher, obéir à ma parole. 1947.

» Karna, le fils de Soubala et les antres, qui sont ses conseillers stupides, augmentent encore plus les fautes de ce prince sans intelligence. 1948.

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