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VANA-PARVA.

« Le monde est tourmenté par des peines, qui naissent de l’âme et du corps ; elles sont la somme de l’extension de ces deux substances. Écoute ! voici un moyen de les adoucir. 67.

» La maladie, le contact des choses désagréables, la fatigue, la privation des objets de son désir : voilà quelles sont les quatre sources, d’où naissent les peines du corps.

» Alors, pour éloigner ce qui blesse et pour empêcher d’y penser continuellement, on procède avec deux moyens de traitement à calmer la maladie et le souci. 68-69.

» Mais d’abord les médecins intelligents s’occupent de rendre la tranquillité à l’âme par des contes agréables, qui procurent du plaisir à l’homme. 70.

» En effet, tel que l’eau contenue dans un bassin est échauffée par une boule de fer, rougie au feu, ainsi le corps est consumé lui-même par les soucis de l’esprit. 71.

» Calmez donc votre âme avec la science comme on éteint le feu avec l’eau ; car, l’âme une fois calmée, le corps cesse d’être agité lui-même. » 72.

» La peine de l’âme a pour sa racine le désir, — c’est une idée reçue. — En partant du désir, l’homme arrive à s’unir avec la peine. 73.

» Le principe des peines, c’est le désir ; les craintes sont les filles du désir : la tristesse ou la joie, tout mouvement de l’âme ou du corps a pour sa cause le désir. 74.

» La passion et l’amour sont engendrés par le désir au sein de toute chose des sens : l’une et l’autre sont deux sentiments bas, s’il faut rappeler ici un antique gourou.

» Si minime que soit une faute d’amour, elle peut détruire le juste et l’utile, comme le feu dans le creux d’un

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