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Il ne reste rien trous, monticules gris, un palmier çà et là, la chaîne arabique au fond. — Ruines d’un bain qui ressemble complètement à un bain arabe ; par terre, traces de colonnes de marbre.

Dans le village, par terre, un chapiteau composite une colonne passe au milieu d’une maison. Antinoé est la vraie ruine dont on dit « ici pourtant fut une ville ».

Des Arabes nous viennent offrir de sottes curiosités. — Petite fille rousse, large front, grands yeux, nez un peu épaté et reniflant, figure étrange pleine de fantaisie et de mouvement ; autre enfant brune, à profil droit, sourcils noirs magnifiques, bouche pincée. Quel charmant groupe un peintre eût fait avec ces deux têtes et le paysage à l’entour ! Mais où trouver le peintre ? et comment composer le groupe ?

BENI-HASSAN. — Samedi 15. — Le matin, Joseph est malade de la fièvre, il ne nous suit pas. — Sables, puis on monte tout droit. Nous visitons les deux grottes le plus au Nord. Dans la première chasses ; un lion qui tombe sur une antilope, gymnastique très drôle dans la deuxième chasses ; mais plus abîmée que la précédente. Les colonnes de l’intérieur ont disparu. Trois voûtes parallèles, c’est-à-dire trois corps de plafonds taillés en forme de voûtes. À l’entrée des deux grottes, colonnes doriques. La création du sheik, ici à son apogée, nous empêche de bien considérer les grottes.

MENIEH. — Dimanche 16. — Le pharmacien du Gouvernement espagnol. — M. Monnier et « sa compagne ». — M. Narcisse Poirier. — Le père

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