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Mourier jusqu’à 3 heures ; le jour paraît, les coqs chantent, mes deux bougies brûlent, je sue dans le dos, les yeux me piquent et j’ai le frisson du matin. Combien de nuits n’ai-je pas déjà passées !… Dans quatre heures je quitte le Caire. Adieu à l’Egypte ! Allah ! comme disent les Arabes.

Mardi matin, 4 heures, 5 minutes.

DU CAIRE À ALEXANDRIE. — Paquebot du Caire à Alexandrie. — Delaporte, Belin, Lubert venant dire adieu à M. et Mme Langlois ; Lubert en chapeau de paille. — Le colonel Langlois et sa femme.

ALEXANDRIE. — Hôtel d’Orient. — Après-midi passés à lire Valentine, Indiana, Thadeus le ressuscité, la Guerre du Nizam, une Veuve inconsolable de Méry ; quelques visites : en somme, rien.

MM. Dufau, Choyecky (Koieski), Smith.

Nous retrouvons le Polonais compagnon de M. Robert qui, dans ce moment, dirige la construction d’une église au bout de la place des Consuls. — Préparatifs du départ, emballage. — M. Custos, commis de la maison Pastret.

Un jour, en allant dans les bazars pour acheter des takiehs, femme accroupie, vêtue de blanc, au coin d’une rue, et qui en a deux ou trois. Patron de barque grecque. — Après-midi passé sur le port ou dans la rade.

Au spectacle, Bruno le fileur en italien.

La veille de notre départ, promenade en calèche avec M. Girardin, à la maison de campagne de M. Patret et à celle d’Abbas-Pacha (ancien jardin Rosetti). Ces jardins sont d’un aspect atrocement triste, on y crève d’ennui le désert est là derrière,

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