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ÉGYPTE.
1849 – 1850.
(Écrit au retour d’après les notes prises en voyage).[1]
e suis parti de Croisset le lundi 22 octobre
1849. Parmi les gens de la maison qui me dirent
adieu au départ, ce fut Bossière, le jardinier,
qui, seul, me parut réellement ému. Quant à moi,
ç’avait été l’avant-veille, le samedi, en serrant mes
plumes (celle-là même avec laquelle j’écris en faisait
partie) et en fermant mes armoires. Il ne
faisait ni beau ni mauvais temps. Au chemin de
fer, ma belle-sœur avec sa fille vint me dire adieu.
Il y avait aussi Bouilhet, et le jeune Louis Bellangé, qui est mort pendant mon voyage. Dans le
même wagon que nous et en face de moi était
la bonne de M. le Préfet de la Seine-Inférieure,
petite femme noire à cheveux frisés.
- ↑ Voyage faut en compagnie de Maxime Du Camp (voir Correspondance, I, p. 302
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