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P. Abro, du consulat hollandais de Smyrne, vêtu en Arménien.

Le soir de notre arrivée, promenade de gens dans les rues, portant des fanaux ; des enfants nous donnent des petits coups de bâton dans les jambes. Le lendemain, fête d’une circoncision chameau couvert de piastres d’or, tous les métiers représentés, un phallus mobile. — Visite aux Aiguilles de Cléopâtre, l’une debout, l’autre couchée par terre, à droite de la ville, près d’un corps de garde.

Colonne de Pompée : monolithe avec un splendide chapiteau corinthien et le nom de « Thompson of Sunderland » écrit à la peinture noire, sur la base, en lettres de trois pieds de haut ; les tombes ont la couleur grise du sol, sans la moindre verdure.

Bains de Cléopâtre : petite anse dans la mer, avec les grottes à gauche. Toutes sortes de couleurs chatoyaient, le bord des roches dans l’eau était rouge, comme s’il y avait eu de la lie de vin répandue ; un Arabe, pieds nus et retroussant sa robe, avancé dans l’eau jusqu’aux chevilles, nettoyait avec un couteau une peau de mouton. Le soleil tapait sur tout cela, j’étais debout et muet. Retour à la ville, nous galopons sur nos ânes. — Quelques Bédouins du désert libyque entourés de leurs couvertures grises.

Halte à un café près de la Mahroudieh, nous mangeons des biscottes. — Premier bain turc, impression funèbre il semble qu’on va vous embaumer.

VOYAGE DE ROSETTE. — Partis d’Alexandrie le dimanche 18, à 7 heures un quart du matin.

Nuages violets, chemin large, maisons de plaisance

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