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en épais nuages, ne soient plus qu’un léger voile de brouillard.
« Humez alors, sans précipitation, cette liqueur délicieuse, et vous travaillerez à écarter les cinq sujets d’inquiétude qui viennent d’ordinaire nous assaillir.
« On peut savourer l’arome exquis, on peut respirer le subtil parfum, mais qui donc pourrait exprimer la douce quiétude que l’on doit à ce breuvage incomparable[1] ? »
Mais la mémoire manque au général : il fausse le rythme, se perd, recommence.
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Cette poésie et quelques autres, traduites en français, valurent à l’empereur Khien-Long la fameuse épître de Voltaire :
- Reçois mes compliments, charmant roi de la Chine.
- Ton trône est donc placé sur la double colline.
· · · · · · · · · · · · · · · · - On sait dans l’Occident que, malgré mes travers,
- J’ai toujours fort aimé les rois qui font des vers.
· · · · · · · · · · · · · · · · - Ô toi que, sur le trône, un feu céleste enflamme,
- Dis-moi si ce grand art dont nous sommes épris
- Est aussi difficile à Pékin qu’à Paris…
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