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où elle se prosterna, la face contre terre ; on

jeta alors sur elle un drap funèbre qui la recouvrit complètement et on chanta l’office des morts, sur celle qui était morte au monde.

Mais j’étais trop bouleversée par la scène de la sacristie, je ne voulus pas regarder jusqu’à la fin ; je m’en allai toute seule, dans le préau, où les chants lugubres m’arrivaient encore. J’étais consternée et révoltée ; fâchée aussi contre cette sœur Sainte-Barbe, qui me paraissait folle, car je cherchais en vain à comprendre pourquoi elle avait dû laisser détruire une parure naturelle, et devenir laide, de belle qu’elle était, pour plaire à Celui qu’elle disait être son créateur.

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