pierre des cathédrales, et des chambres où l’on
moule en ciment-mastic les fleurons ébréchés, et où l’on fabrique les ornements en saillie, dont le temps ou la guerre ébarbe incessamment la vieille église. — C’est une justice que l’on doit rendre aux Belges, ils soignent leurs monuments avec un amour tout filial : une pierre n’est pas plustôt tombée, qu’elle est replacée ; un trou ouvert, qu’il est bouché ; ils les mettraient volontiers sous verre, et cela est vraiment un état agréable, que l’état de monument dans ce pays-là. Seulement ils se montrent infiniment trop prodigues de vert-pomme, de jaune-citron, et autres badigeons peu gothiques. L’hôtel de ville d’Alost, où nous passâmes en revenant, est quelque chose de bien curieux dans ce genre : le fond de la muraille est d’un vert tirant sur le prasin, rayé de petites lignes blanches, pour figurer le joint des pierres ; les colonnettes sont bleu d’ardoise, les statues et les sculpture en blanc d’argent verni ; c’est fort bouffon, on dirait un jouet d’Allemagne.
Après bien des détours dans le ventre téné-